Le 20 mars, pas du tout prévu au programme nous partons pour
le Chili !!! Au moment de passer la frontière, le chauffeur nous demande
si nous n’avons, non pas de drogues ou d’armes, mais des fruits sur nous !
Le Chili vit uniquement par l’agriculture donc importer des fruits d’un autre
pays peut être passible d’une amende. Lors du passage des sacs au scanner, les
sacs de Célia et Charlotte sont mis de côté pour être fouillés. C’est alors
stressées que nous ouvrons chaque poche en s’imaginant devoir poser une banane
au sol sous la menace des douaniers !! Ouf il ne nous reste qu’une boîte
de thon !
Arrivées à Santiago de Chile, nous passons l’après-midi dans
un centre commercial en attendant qu’Alexis (notre nouveau couchsurfer) sorte
du travail. Une fois de plus nous avons la surprise d’être accueillies dans un
superbe appart au 21ème étage avec vue magnifique sur Santiago et ses
montagnes. Alexis est super sympa.
Nous passons la soirée avec lui et un de ses
amis à écouter les classiques chiliens et les musiques paillardes du sud de la
France. Nous nous prenons un gros fou rire quand nous essayons de faire dire à
son ami « Les chaussettes de l’archiduchesse » ! Dommage qu’on
ne puisse pas vous montrer la vidéo mais pour vous donner une idée, ça a
donné : « les tchussets de l’artchi dutchesse sont-elles tchesses u
artchi tchetches ! » Nous allons nous coucher Charlotte et moi sur un
mini clic-clac et Célia sur une couverture au sol ! Croyez-le ou non, nous
avons bien dormies !
Le 21 mars, nous faisons un walking tour dans Santiago avec
« Tour4tips ». Nous allons dans les trois marchés principaux de la
ville : le Mercado Central où nous voyons (et sentons) toutes sortes de
poissons et fruits de mer dont des moules géantes.
Puis, nous continuons au Mercado
La Vega où les chiliens sont là à 4h du matin pour commencer à préparer le
petit-déjeuner des travailleurs.
On y vend de la viande et des fruits et
légumes à profusion ! Le marché est en quelques sortes séparé en deux, le
côté chilien et celui des péruviens qui sont très nombreux à vivre à Santiago.
Au passage, le guide nous fait goûter à un beignet frit avec de la sauce
piquante. Ça n’a pas vraiment de goût et en plus la sauce piquante nous
anesthésie.
Ensuite, nous prenons le métro pour aller au cimetière de la ville,
sa superficie équivaut à 16 terrains de foot. Les pauvres sont d’un côté et les
classes moyennes et pauvres de l’autre. Pour ses derniers, nous sommes choquées
de voir qu’afin de pouvoir rentrer 3 personnes dans un caveau, ils les rouvrent au bout de 5 ans afin de transférer les corps dans un cercueil plus
petit. A l’opposé, les riches se font la compétition du caveau le plus
impressionnant, cela passe du temple Aztèque, à la pyramide ou à « l’Apple store » comme dit notre guide ! Étonnant mais pour nous la visite touristique des cimetières reste bizarre.
Nous finissons le tour au bar d’en
face pour goûter avec le groupe la boisson typique : le
« Terremoto » (tremblement de terre), un mélange de vin blanc,
grenadine et glace ananas. Selon notre guide personne n’en boit plus de
3 : le 1er est le tremblement de terre, le 2ème la réplique et le 3ème
le tsunami !
Avant de rentrer à l’appartement, nous retournons au marché
pour goûter à deux spécialités d’ici, le « Ceviche » (un mélange de
poissons crus assaisonnés) et le « pastel de Choclo » (un gratin de
purée de maïs avec une couche de viande de bœuf et de poulet en dessous). A la
base très bon mais ceux que nous avons achetés au marché sont étonnamment dégueulasses !
Nous rentrons pour aller à la piscine mais le soleil ne fera une apparition
entre les deux immeubles que 2 minutes. Nous montons alors nous préparer pour
une soirée sushi avec des amis d’Alexis. Nous avons du mal à comprendre tout ce
qu’ils disent avec leur accent mais pour la première fois Célia et moi adorons
les sushi !
Nous sortons ensuite avec eux en boite. On boit du Terremoto,
mais un seul suffit. Ils passent de la musique typique du Chili, c’est sympa
mais on se lasse vite quand on est les seules à ne pas connaitre les paroles.
Le 22 mars, nous
partons pour Valparaiso où nous sommes sensées rejoindre Marie, française
rencontrée la veille au walking tour. Ça nous rassure, il n’y a pas que nous
qui faisons des boulettes : ce matin elle a pris un taxi pour nous
rejoindre à la gare, mais c’est en parlant avec le conducteur qu’elle se rend
compte qu’il n’est pas 7 heures comme
elle le croyait mais 3 heures du matin, son portable était toujours à
l’heure française! Elle arrive quand même à nous rejoindre à Valparaiso, où
nous faisons un autre walking tour. Nous avons traversé tout le chili en
largeur en 1h30 et nous sommes maintenant au bord de la mer. Malheureusement
nous ne pourrons pas en profiter car il ne fait pas beau. La ville est jolie et
a deux particularités : la première est, qu’afin d’éviter l’usure des maisons par l’air marin,
celles-ci sont recouvertes de taules peintes avec les restes de peintures de
bateau. La seconde est que, lassé par les nombreux tags présents sur les murs
de la ville, le Maire a autorisé des artistes à peindre les façades avec l’accord
des propriétaires.
Après s’être restaurées, nous allons à la maison de Pablo
Neruda, célèbre poète du Chili. Nous avons chacune un guide audio qui nous
décrit chaque pièce de la maison. Sa maison est atypique, Pablo Neruda collectionnait
de nombreux objets et la vue sur Valparaiso et le port est magnifique !
Nous rentrons en fin de journée à Santiago et allons vite
nous coucher car demain nous nous levons tôt !
Le 23 mars, nous
partons au Parque El Morado de bonne heure. Nous allons prendre un premier bus
(2 minutes de plus et on le loupait !) qui nous amène jusqu’à San Jose de
Maipù. De là, le chauffeur nous dit qu’il n’y a aucun bus jusqu’à Baños Morales
et que nous devons faire du « dedo » (du stop) avec les camions qui
travaillent sur un chantier à côté !
Nous montons dans un premier camion, le monsieur est très
gentil et nous dépose quelques kilomètres plus haut après avoir fait un selfie
avec nous ! Il arrête toutes les voitures et tous les camions pour nous
trouver un autre véhicule pour la suite du trajet ! Une voiture nous amène
un peu plus haut, cette fois c’est le chef de chantier ! Au bord de la
route et alors que nous attendons qu’un camion passe, nous en profitons pour
faire une pause pipi dans les WC des ouvriers ! C’est une première !!
Nous finissons par monter dans un autre camion qui nous amène à destination.
Décidément on aime vivre dangereusement...
Nous marchons jusqu’au village de Baños Morales et alors que
nous avons hâte de voir les thermes, nous avons la surprise de constater
qu’elles sont fermées tous les lundis !! Un seul restaurant est ouvert et
ils nous expliquent que cette fermeture date du début d’année 2015 et qu’ils ne
l’ont encore indiqué nulle part ! L’absence de bus aurait dû nous mettre
la puce à l’oreille… Mais nous sommes têtues !!
Nous commençons notre randonnée de 4 heures, dans notre
malheur nous avons au moins la chance d’être seules dans le parc ! Sur la
route nous nous arrêtons à une source d’eau riche en fer et minéraux, nous
décidons de la goûter ! On le regrette aussitôt, l’eau est pétillante et
c’est comme avaler une ampoule d’oligo-éléments !
Nous reprenons notre
route, avec la vue sur le glacier San Francisco. On en profite d’être seules
pour chanter en "quinconce" (comprenez en canon), nous passons de « Elle
descend de la montagne à cheval » à « Hakuna Matata »
(l’altitude doit avoir des effets sur nous…) jusqu’à ce que l’on se fasse
surprendre par 4 autres touristes !!
On arrive jusqu’à la Laguna Morales, la vue est superbe avec
le glacier en fond mais il est temps de faire demi-tour ! Les 14km nous
ont épuisées, nous rentrons avec l’unique bus retour.
Le 24 mars, nous
rentrons à Mendoza en Argentine et préparons la suite du voyage !