jeudi 28 mai 2015

Notre itinéraire en Bolivie

Voici notre itinéraire en Bolivie et ce que nous en avons pensé !






Bolivie

Nombre de villes visitées
7
Nombre d’heures de bus
Plus de 36 heures
Km parcourus
Plus de 2 232 km

Plats typiques
Papas rellenas, Truites, Soupes de pâtes, Salteñas, Pique Macho, Salchipapa, Hamburgers de Quinoa
Musique
Cumbia Boliviana


Top 10
Uyuni, Senda Verde, Isla del Sol, Copacabana, Tupiza, Sucre, La Paz, Coroico, Potosi


Les + de la Bolivie
Les gens : super gentils, les paysages a coupé le souffle, les prix qui défient toute concurrence, l’artisanat
Les – de la Bolivie
Les problèmes de communication par moment, les bus en mauvais état, la nouvelle loi sur le renouvellement de visa
Budget
Environ 1200 € (incluant le volontariat à la Senda Verde)


L'un de nos pays préférés durant ce voyage, grâce aux paysages et aux personnes rencontrées!!


mercredi 27 mai 2015

Coroico - La Senda Verde

      Le 3 mai, nous partons pour Coroico en minibus. La route est très sinueuse et pas toujours goudronnée, du coup toute la poussière entre par les fenêtres, on passe donc une bonne partie du trajet le nez dans nos écharpes!

   Le 4 mai, nous partons pour la Senda Verde pour notre volontariat avec les animaux. Nous prenons un taxi qui au bout de 15 minutes, conduit sur le côté gauche de la route. Il regarde nos têtes dans le rétroviseur et nous explique alors que nous sommes sur une partie de la route de la mort. Nous ne sommes pas rassurées mais heureusement nous ne tardons pas à arriver à la réserve.



Andy, le responsable, nous accueille et nous explique les horaires de travail, règles de vie et comportement à tenir avec les animaux, surtout avec les singes. Il nous informe sur les serpents, tarentules, chien méchant et surtout les chenilles venimeuses! Nous sommes très rassurées. Son discours n'est pas censé nous effrayer mais pour le coup, on se demande ce qu'on fait là! Nous rencontrons tous les autres volontaires, le groupe est très sympa et les gens ont l'air normaux et pas forcément habitués à travailler avec des animaux, ce que nous rassure! Une fille de notre dortoir nous explique qu'un rat vit dans le toit de notre chambre, on peut le voir à travers la grille mais il n'est pas censé pouvoir passer de l'autre côté, on a un sérieux doute... On a aussi droit aux cafards et aux draps et serviettes qui puent l'humidité à cause du climat tropical.
Pour que les singes puissent nous approcher et éliminer les parasites de notre corps qui pourraient les contaminer, nous prenons un médicament pendant 3 jours matin et soir. Pas d'effets secondaires à part notre pipi fluorescent !

     La première semaine, nous nous occupons des oiseaux: les perroquets et Sam le Toucan en cage et les Aras en liberté.
Andy nous fait faire un tour de la Senda Verde. C'est intéressant, on en apprend plus sur les animaux, il y en a plus de 400: oiseaux, tortues, caïman, singes, ours, Kinkajou, chat sauvage, coati, marmotte, Tyrus (on ne sait pas le nom en français), serpents.



Notre journée type consiste à nous lever à 7h pour assister au briefing. Nous allons ensuite nettoyer les cages: nettoyer le caca, les plateaux de nourriture et réservoirs à eau. Ensuite on leur donne à manger et là c'est l'excitation générale : ils sifflent, imitent nos rires et disent "Hola" ou "Oulala"! Le Toucan Sam est dans une cage à part car dans son habitat naturel, il mange des petits oiseaux. Ici son régime est plus strict, nous devons lui lancer la nourriture (fruits, œufs ou poulet) qu'il attrape au vol.



Nous prenons ensuite notre petit déjeuner entre volontaire. Nous sommes ensuite libre jusqu'à 12h30 pour redonner à manger à Sam. Puis nous recommençons la même routine que le matin pour nettoyer les cages et donner à manger aux oiseaux à 15h. Entre temps nous déjeunons et faisons des jeux pour les oiseaux (mandarine remplie de graines de tournesol).

On se retrouve ensuite tous pour le dîner et poursuivons par des films ou jeux de cartes avant d'aller se coucher.

Au bout de 3 jours, nous pouvons enfin approcher les singes et avons droit à nos câlins ! Trop mignon, on s'en lasse pas !

     La deuxième semaine, nous tournons entre les oiseaux, la quarantaine où se trouvent un oiseau arrivé depuis 10 jours. Les animaux en quarantaine doivent y rester 40 jours avant de retrouver les autres. Et aussi nous nous occupons des tortues, à qui nous donnons à manger et nous devons déplacer chacun d'entre elles (plus ou moins lourdes) autour de la nourriture. Il y a une centaine de tortues au total, de terre et d'eau, autant vous dire qu'on fait notre sport du mois !


     Durant ces deux semaines, nous avons des joies et des frayeurs. La porte de notre chambre a été forcé à maintes reprises par Tormenta (Tempête en français), un singe Capucin qui porte bien son nom! Elle rentre dans la chambre malgré les verrous et dévaste tout sur son passage, nous avons d'ailleurs perdu un produit anti-moustique qu'elle s'est pulvérisé sur elle-même, un clavier de téléphone qu'elle a mangé, elle a aussi mangé des cigarettes d'un employé et du maquillage d'un autre volontaire!



Nous avons chaque soir la visite du rat surnommé Ratatouille (évidemment) dans le toit, qui entre et sort par les même trous. Les même trous qui ont valu à Karlie (une volontaire anglaise), une petite douche par une nuit pluvieuse !
Nous avons aussi droit aux Aras, qui viennent devant la porte de notre chambre, essaient de nous bouffer les pieds dès qu'on essaie de passer devant eux! Dès qu'ils sont stressés, le blanc de leur tête devient rouge, autant vous dire que c'est le cas dès qu'on passe à côté!
Par temps de pluie, les singes sont surexcités et il est courant de les voir passer avec un rouleau de papier toilettes, une bouteille de Coca-Cola, des livres déchiquetés ou encore un téléphone portable (les personnes concernées ont quand même réussi à les récupérer)!



Nous sommes chacune notre tour allées voir Sasha, le chat sauvage dont la cage se trouve dans la zone des singes en liberté mais un peu plus dangereux car ils n'aiment pas les femmes. On s'en rend vite compte quand l'un deux nous saute dessus et nous tire les cheveux et mort l'oreille à Mae. Celia sera épargnée seulement parce qu'une autre femme aura droit au même sort à côté d'elle.
Nous étions aussi censées aller voir d'autres singes plus éloignés mais après cette expérience, nous nous défilons et on fait bien car Lindsay (Américaine) s'est fait mordre le bras jusqu'au sang. 


Nous avons l'immense peine de vous communiquer la mort d'un petit oiseau survenue lors de notre dernier week end de travail. Nous avons tout fait pour le sauver mais les vétérinaires n'ont rien pu faire. RIP petit oiseau.

       Le 18 mai, c’est l’heure du départ, nous faisons un dernier câlin aux singes (spéciale dédicace à Pimienta). Nous avons passé deux semaines supers enrichissantes pour nous comme pour les animaux et nous avons rencontré des volontaires supers sympas avec qui nous gardons contact. 


Nous passons par Coroico et La Paz pour nous rendre au Pérou !
Après 15 jours au même endroit, on est contentes de bouger à nouveau !! Enfin ça c’est ce qu’on pensait ! Après une nuit à La Paz, nous allons au terminal de bus pour rejoindre Copacabana. Une fois dans le bus, nous vérifions que nous avons nos papiers de sortie de territoire et là nous nous rendons compte que nous n’avons pas 3 mais seulement 2 passeports ! La réceptionniste de la veille ne nous a pas rendu le passeport après l’avoir scanné. Me voilà donc en train de sprinter jusqu’à l’auberge (qui heureusement n’est pas loin), je reviens au bus avec mon passeport mais à bout de souffle (merci l’altitude) !
Arrivées à Copacabana, nous rejoignons un deuxième bus pour nous rendre à Puno au Pérou. Et là surprise, les mineurs font grève et du coup la route est bloquée, nous sommes obligées de passer deux nuits à Copacabana ! Nous sommes ravies !

Mais c'est pas fini!!!
Arrivées à la frontière Bolivie/Pérou, alors que Mae a son tampon de sortie sans problème, les dates d'entrées sur le territoire Bolivien de Célia et moi son vérifiées. Au lieu de nous donner 90 jours de séjour touristique à notre arrivée, ils nous ont donné 30 jours à renouveler à La Paz gratuitement. Nous ne le savions pas et avons dépassé de 16 jours notre visa. Les gardes frontières nous demandent donc de payer 20 bolivianos par jour soit 320 bolivianos chacune (50 euros)!!! Bien sûr, nous avons liquidé tous nos bolivianos avant de partir pour le Pérou et il n'y a pas de distributeur sur place. On doit retourner à Copacabana et le chauffeur du bus nous annonce qu'il ne nous attendra pas!!! Nous sommes à bout de nerf, prêtes à pleurer à la prochaine réflexion et à hurler sur les gardes frontières qui n'en ont rien à faire... Heureusement, Mae, telle une héroïne, court prendre un taxi pour aller retirer de l'argent côté Pérou (sans son tampon d'entrée dans le pays). Elle revient à temps pour payer l'amende et passer enfin à la frontière Péruvienne! Heureusement nous ne sommes pas les seules et le bus est encore là. Nous reprenons ensuite la route direction Puno, contentes de quitter la Bolivie!

Petite note d'humour noir en hommage à notre petit oiseau: Petit oiseau

samedi 23 mai 2015

Sucre, La Paz et Copacabana

      Le 12 avril, nous partons pour Sucre. Dans le terminal de bus, les vendeurs de billets crient dans tous les sens « Tupiza, Villazon, Sucre », ça résonne et donne un mélange qui nous fait bien rire ! En arrivant à destination, nous allons à l’auberge Kultur Berlin connue pour toutes ses soirées mais ce soir nous resterons raisonnables, fatigués des 4 jours précédents.

      Le 13 avril, après un bon petit-déjeuner, nous montons en haut de la ville nous poser dans un bar avec une jolie vue sur l’ensemble de la ville. 
Nous nous baladons dans le mini marché artisanal à côté, avant d’aller manger au « Mercado Central ».
Nous prenons le menu pour 15 bolivianos (moins d’1,50 euros) : soupe de cacahuètes et milanaise. Je (Maë) goûte une sauce du bout du couteau et manque de mourir tellement elle est épicé ! On fait ensuite un tour dans les boutiques de la ville avant de rentrer à l’auberge !
Les jours d’après se ressemblent entre fête, repos et balades en ville.

     Le 16 avril, nous commençons notre premier jour de volontariat à la garderie Ciruelitos avec des enfants de un a 4 ans. A notre arrivée, c’est le choc : mèche au nez (pour tous les enfants), changement de couches sur le tapis de jeu sans nettoyer les fesses, elles ne les amènent pas aux toilettes mais leurs font faire pipi dans des mini pots directement dans les salles de jeux… Au moment du repas, c’est l’anarchie ! Les enfants mangent tous avec les doigts même la soupe (mais en fait les femmes qui s’en occupent aussi), il y a du riz partout même dans nos cheveux, ils se roulent par terre, se battent… On essaie de faire la technique de l’avion pour les faire manger et ils nous disent que nous sommes bourrées ! Généralement, il n’y aucune routine et règles d’hygiène. Nous partons au moment de la sieste, c’était marrant mais un peu dégueu.


     Le 17 avril, deuxième jour de volontariat, les enfants sont super contents de nous voir, on a du mal à passer la porte. Charlotte passe la matinée à coller des petites boules de papier avec les  enfants et les empêcher de manger la colle ! Célia doit organiser des affiches et moi je m’occupe du même groupe que la veille et passe la matinée à dessiner, chanter et jouer aux quilles ! Ce sera le dernier jour pour Charlotte, qui, même si elle aime les enfants, n’aime que ceux de sa famille !
Ce soir c’est soirée bolivienne et en plus la dernière soirée de nos amis Mathias et Stuart ! L'auberge a sorti le grand jeu : danseurs avec superbes costumes traditionnels et grands masques (de quoi effrayer Charlotte !) La danse nous parait difficile ça saute dans tous les sens ! On passe une super soirée à danser en boîte !

Ce week-end c’est le moment des aurevoirs, on est tristes et passons donc un week-end tranquille.

     Les trois jours qui suivent, Célia et moi retournons à la garderie. Célia se retrouve en charge de refaire toute la déco (étant donné ses talents en dessin) et moi je m’occupe toujours du même groupe de petits ! Pleins d’activités, des Tigrou, Titi et Winnie. Il est ensuite temps de partir. Les éducatrices sont tristes et nous laissent un petit mot à chacune en nous demandant de revenir dans 4 ans et d’épouser leurs fils !


     Le 23 avril, c’est notre dernière journée à Sucre et on se décide enfin à aller visiter un peu. Au programme, le Musée d’Art Indigène où nous apprenons tout sur le tissage et les musiques traditionnelles boliviennes puis un parc avec une mini tour Eiffel !
Ce soir, nous prenons un bus pour La Paz. Lorsque nous achetons nos billets au terminal, on nous demande de laisser nos bagages à l’agence. Nous sommes un peu sceptique alors nous attendons devant le bus pour être sûres que nos bagages embarquent bien. Et là surprise ! Nos sacs sont descendus du premier étage par un système de poulie manquant d’assommer les passants à la descente et de les embrocher en remontant le crochet ! Plutôt original comme méthode !
On est peu flippées de faire le trajet jusqu’à La Paz parce qu’il arrive qu’il y ait des « pirates » qui arrêtent les bus pour dépouiller les touristes. Du coup, lorsque le bus s’arrête au milieu de nulle part pour raison inconnue, nous sommes complètement flippées ! On planque même nos tablettes et passeports au cas où mais c’était une fausse alerte, on arrive saine et sauve à La Paz !

     Le 24 avril, arrivées à la Paz, nous sommes trop contentes de retrouver Mathias et  d’autres voyageurs rencontrés à Sucre ! Nous restons au Loki hostel, qui a 7 étages dont 5 avec 12 dortoirs chacun et un immense bar au dernier étage ! La vue est magnifique sur la ville et les montagnes enneigées ! Ils ont un système de bracelet à code barre relié à notre compte sur lequel nous pouvons mettre toutes nos consommations et payer à la fin. Nous nous rendons compte rapidement que ce système n’est pas à notre avantage, particulièrement après quelques verres !


Durant notre séjour à La Paz, nous visitons en long en large et en travers, les boutiques artisanales et le marché des Sorcières où nous pouvons trouver des fœtus de lama à enterrer sous la première pierre de la maison pour porter chance ou encore utilisés pour des rituels. On trouve aussi des amulettes et autres potions magiques. 


Nous empruntons aussi le téléphérique pour rejoindre le sommet de la ville où se tient un grand marché le dimanche avec des pièces de voiture, vêtements, jouets, produits cosmétiques et de tout et n’importe quoi !


     Le 28 avril, aujourd’hui nous partons à Copacabana. Nous allons de surprise en surprise durant le trajet.
Pour commencer et afin de traverser le Lac Titicaca et arriver à Copacabana, nous devons prendre un bateau. Le chauffeur de bus nous dépose sur le quai et nous dit « attendez-moi de l’autre côté, je vous rejoins avec les sacs ». Nous n’étions pas au courant de la procédure, nous voilà donc encore une fois stressées d’abandonner nos sacs de la sorte !! 20 minutes après notre traversée, nous cherchons notre bus de tous les côtés en ne sachant pas comment il arrivera à nous rejoindre et tout à coup nous le voyons à son tour traverser sur une sorte de radeau artisanal ! Encore une fois la méthode est originale !!! 


Heureuses de retrouver nos bagages, nous remontons dans le bus et c’est pas fini… Nous avons encore 1h de route qui ne sera pas de tout repos : un couple bolivien essaie de négocier le prix de son trajet avec le chauffeur, ce qui agace beaucoup deux autres boliviennes plus âgées assises au premier rang du bus. S’en suivent des insultes des deux côtés : « Vieja de puta ! » « Callate hija de puta » et autres noms d’oiseaux… Le chauffeur est même obligé de s’arrêter au bord de la route pour essayer de les calmer, au lieu de ça il se fait insulter par un autre voyageur! Nous reprenons tout de même la route dans le calme et au moment où le couple descend du bus et passe donc devant les deux boliviennes, la plus hargneuse va, à notre grande surprise, frapper  au visage la jeune fille !! Nous n’en revenons pas, s’en suivent alors 10 minutes de bagarres féminines. Les hommes essaient de les séparer à plusieurs reprises !! Le couple veut aller voir la Police mais les boliviennes ne descendront pas du bus, fières d’avoir donné leur leçon d’éducation (Imaginez les deux boliviennes plus âgées en tenue traditionnelle : tresses, chapeau et gros jupons) !

Nous allons à l’Hostel Emperador, chambre très basique mais pas chère (seulement 3 euro la nuit). La propriétaire et le réceptionniste ont l’air un peu simplet mais pas méchant. La communication semble un peu difficile mais pas à cause de la langue.

     Le 29 avril, nous faisons un tour dans la ville que l’on trouve très jolie avec sa cathédrale, ses petites boutiques et bien sûr sa vue magnifique sur le Lac Titicaca. Nous profitons du soleil et d’un almuerzo avec soupe, truite à la plancha et crêpe en dessert pour seulement 3 euro ! On se régale !



On monte ensuite au Cerro Calvario pour admirer le coucher du soleil sur le lac. La montée est rude due à  l’altitude (3808m) mais une fois au sommet, la vue est magnifique !!!

     Le 30 avril, on se lève tôt pour passer la journée à l’Isla del Sol.


Après 1h30 de bateau à bronzer sur le toit, on arrive sur le nord de l’île et commençons une randonnée de 1h30 aller-retour pour voir différentes ruines Inca. La vue sur le lac et ses plages à l’eau transparente est splendide !







On reprend ensuite le bateau pour se rendre au sud de l’île.
Il n’y a pas grand chose à voir mais le village est joli avec un immense escalier entouré de fleurs et longé par un ruisseau appelé : la Fontaine de la Jeunesse. On monte en haut du village pour observer la vue et en chemin des boliviennes en costume traditionnel vendant des souvenirs nous disent : « prend une photo… et tu me payes après ». ça nous fait rire et elles aussi mais ça ne nous donne pas envie d’acheter !


En rentrant on tente de réserver une nuit dans la même auberge que nous pour 3 voyageuses rencontrées à Sucre mais les problèmes de communication persistent.
Et c’est pas fini ! On va manger dans un resto, au menu : soupe, truite et au grand bonheur de Charlotte, bananes au chocolat ! Après avoir difficilement commandé les menus. 10 minutes de profonde réflexion du serveur  pour prendre note de 3 menus du jour avec 3 truites (oui comprises dans le menu et pas en supplément !) Mae n’étant pas fan des bananes au chocolat, elle demande au serveur (toujours en train de se battre avec son carnet de commandes) si elle peut échanger ses bananes contre un autre dessert. Il n’a d’abord pas l’air de comprendre, puis on a l’impression de lui poser une colle. C’est finalement sa collègue qui nous répond avec un air sceptique qu’elle peut l’échanger contre de la papaye. Pas plus fan de la papaye, Mae décide de garder  son dessert. Plus tard, elle demande si elle pourrait avoir un thé à la place. Le serveur à l’air aussi perdu qu’à la première question. Après un aller-retour furtif en cuisine, il finit par lui dire que oui. Un moment après, Mae a enfin son thé mais pas de traces de bananes au chocolat… La patience n’étant pas notre fort, nous nous demandons s’ils n’ont pas un problème de consanguinité à Copacabana…  On leur demande alors où sont passés nos desserts et ils nous répondent qu’il n’y en a pas. Incompréhension totale ! Nous sommes prises d’un doute lorsque nous voyons les 3 serveurs regarder la pancarte à l’extérieur. Charlotte  va alors vérifier, et après 3 tours de pancarte, elle revient honteuse et morte de rire : les bananes sont sur la pancarte du restaurant voisin !!!! Vous avez bien compris, nous échangeons depuis 1h des bananes au chocolat qui n’ont jamais été sur le menu. Nous pleurons de rire et ne nous arrêtons pas lorsqu’ils finissent par nous amener des bananes avec un gros doute de savoir si Mae en veut ou pas. Qui sont les plus timbrés : nous avec nos bananes qui n’existent pas ou eux qui nous l’échangent contre de la papaye ??
On en pleure encore de rire en allant se coucher !

     Le 1er mai, nous avons prévu de faire une marche de 3-4 heures pour aller à Yampupata mais il pleut. Du coup nous demandons à l'agence avec qui nous avons réservé le taxi retour, de faire l'entière balade en voiture. Grosse déception, la balade n'a rien d'exceptionnel et le conducteur ne connaît absolument rien de l'île ! Merci le Lonely Planet !


De retour à Copacabana, c'est la fête partout pour le 1er mai. Il y a une parade avec pleins de costumes traditionnels magnifiques !
Ce soir nous retournons à La Paz où nous retrouvons  une fois de plus Mathias!

     Le 2 mai, on passe la journée à manger et nous balader et ce soir pour notre dernière soirée avec Mathias, nous décidons d'aller dans un restaurant français "La Comédie". On choisit 3 magrets de canard sauce thym-miel avec purée de pommes de terre et ratatouille et Maë prend les cuisses de canard confites avec purée de patates douces. Tout cela accompagné par du bon vin et en dessert tarte tatin, crème brûlée et plateau de fromage. Après 4 mois de voyage, on ne pouvait rêver mieux !!
Nous avons passé une super soirée, le lendemain nous disons une énième fois au revoir à Mathias, chaque fois plus triste que la précédente. Aujourd'hui nous partons à Coroico.

Mettez vous dans l'ambiance en écoutant un peu de cumbia Bolivienne! Veneno - Todo cambió

mardi 19 mai 2015

Bolivie: Tupiza et Salar d'Uyuni

     Le 7 avril, aujourd’hui nous allons faire une balade à cheval dans la vallée de Tupiza mais attention pas n'importe comment!


Nous nous mettons en tenues cowgirl fournies par l'agence : chapeaux, foulards et jambières en cuir! Vous vous doutez bien qu'on s'est bien marrées à prendre des photos! Rencontre avec nos chevaux, ils nous paraissent très grands!! Charlotte a le noir « Zeta », Mae a le blanc « Azael » et moi le marron « Lucho ».



  
La balade est super, on voit la Puerta del Diablo, la Vallée de los Machos et le Canyon del Inca où nous faisons une petite pause. On commence la balade sur nos chevaux avec un peu d’appréhension mais lorsque l’on se décide enfin à vouloir les faire trotter, ils ne veulent pas, ils n'en font qu'à leur tête! Chacun a sa place, personne ne passera devant Azael!





On rentre à l’auberge les fesses endolories et rencontrons Mathias (Danois) et Murat (Turc) avec qui nous ferons le tour du Salar d’Uyuni. Nous allons manger ensemble au restaurant, un bon moyen pour apprendre à se connaitre. Nous saurons par la suite qu’ils voulaient juste vérifier si nous étions supportables pour 4 jours de voyage. Test réussi! 

     Le 8 avril, nous partons à 7h dans notre Jeep avec Jaime (conducteur et guide), Josefina (cuisinière) et les garçons. On s’arrête pour un bon petit déjeuner avec vue magnifique sur les montagnes. Ça commence fort! 



On fait un premier stop dans un petit village où des enfants font un tournoi de foot et viennent discuter avec nous. 
On fait un nouveau stop aux Ruinas del Pueblo Fantasma (ruines du village fantôme). La légende dit qu’après l’apparition d’une étrange femme, une épidémie a décimé une bonne partie des habitants et les survivants ont peu à peu quitté le village.


Petite anecdote, le guide nous dit de profiter de cet arrêt pour faire une pause pipi. Surprise! Les toilettes datent autant que le village : trois murs en pierre, pas de plafond et un trou dans le sol. Après que Charlotte et moi ayons fait pipi malgré tout, le guide nous annonce en rigolant qu’il y a des vraies toilettes un peu plus bas! Mae, qui était la dernière, a eu plus de chance!

    On va ensuite à la Laguna Mojeron à 4857 mètres d’altitude. On commence à ressentir les effets de l’altitude, on mâche alors nos premières feuilles de Coca censées nous aider avec l'altitude mais c’est vraiment dégueulasse !


On rejoint ensuite un tout petit village, sans eau courante, où nous passons la nuit. Pour finir cette première journée en beauté, nous allons regarder le ciel rempli d’étoiles. On voit même une voie lactée, c’est magnifique ! 
Nous avons passé une superbe journée et sommes super contentes de  partager ce road trip avec Mathias et Murat avec qui on s'entend super bien!

     Le 9 avril, nous n’avons pas passé une bonne nuit, il faisait super froid et les garçons et moi sommes malades à cause de l’altitude. Mais on a vite fait d’oublier tout ça dès notre premier stop : un enclos rempli de lamas. On y serait bien resté des heures à les regarder, ils ont vraiment l’air débile et leurs pompons de toutes les couleurs ne les arrangent pas !


Deuxième stop : La Laguna Hedionda où nous voyons quelques flamands roses, les premiers pour Charlotte!


Nous faisons troisième arrêt à la Laguna Kollpa d’où est extraite de la soude pour faire notamment du shampoing! Superbe!


 Au quatrième stop, nous nous arrêtons à des eaux thermales. Eaux à plus de 35 degrés avec vue sur la montagne, c’est le paradis ! L'eau est tellement chaude que nous en avons la tête qui tourne en sortant!!


C'est bien relaxés (c'est vrai qu'on étaient super stressés) qu'on repart pour le désert de Dali. On s’amuse à prendre nos premières photos marrantes dues à la perte de notions de perspective! On n'en revient pas des paysages que l'on voit à chaque arrêt!!

Nous nous arrêtons ensuite pour manger à la Laguna Verde, qui n’est pas vraiment verte quand nous arrivons... Mais lorsque le vent se lève, l’arsenic qui donne sa couleur au lac remonte à la surface et c’est juste magnifique !





Décidément, c’est de plus en plus beau, nous arrivons maintenant au milieu des geysers! On est presque à 5000 mètres d’altitude et on n'a jamais rien vu de pareil ! Par contre ça pue le souffre (l’œuf pourri quoi!)



On termine la journée par la Laguna Colorada remplie de flamants roses. C’est magnifique mais un peu gâché par les milliers d’œufs et de bébés oiseaux morts au bord du lac ! Le guide nous explique qu’à cause des migrations, les œufs ne sont pas couvés et que peu survivent.


Ensuite nous rejoignons Villa Mar où nous passons la nuit. Nous pouvons enfin prendre une douche chaude et prenons notre bon repas cuisiné par Josefina avec un cocktail ! Nous nous couchons tôt et attendons avec impatience le lendemain !

     Le 10 avril, nous faisons plusieurs haltes pour admirer et grimper sur les rochers aux formes bizarres : chameau, coupe du monde de foot, tête de chien… On s’éclate même si on risque notre vie en escaladant le chameau!


 Ensuite, nous passons à travers un canyon immense pour arriver à la Laguna Negra, on dirait un oasis au milieu de nulle part, c’est trop beau ! 



Nous passons à travers des champs de quinoa pour arriver à l’Anaconda, une falaise, en bas de laquelle on peut voir une rivière qui ressemble à un anaconda.


Avant d'aller à notre nouvel hôtel, nous faisons un dernier stop le long d'un ancien chemin de fer où nous nous amusons à monter sur le train abandonné.


Nous reprenons la route pour aller à notre hôtel de sel au bord du Salar. L’hôtel est super avec ses salles communes, nos lits, chaises et tables en sel !


Nous montons à un point de vue à 3800 mètres d’altitude où nous pouvons voir 80% du Salar. Nous crachons nos poumons en chemin et bien sûr nous n’avons pas pris une seule bouteille d’eau mais juste de la bière ! 


Arrivés en haut, nous nous posons en haut d’un rocher en buvant une bière à la santé de Pachamama (Terre mère) pour avoir du beau temps demain. C'est pas gagné le ciel est tout noir et il pleut toute la nuit ! Repas du soir trop bon avec cocktail, soupe, lasagnes et flan à la dulce de leche!



    
     Le 11 avril, réveil à 5 heures du mat sans électricité. Nous partons enfin au Salar d’Uyuni (Désert de sel) mais le soleil n’est pas vraiment au rendez-vous, nous sommes tous déçus mais la vue est quand même incroyable ! Nous nous arrêtons à l’île Incahuasi qui surplombe le Salar et qui a la particularité d’avoir les cactus les plus grands du Salar. 





Nous prenons notre petit déjeuner, le soleil se lève petit à petit et pour vous montrer notre enthousiasme voici ce que nous avons écrit sur notre carnet de voyage : « nous avons l’incroyable surprise de voir que nous avons la chance de pouvoir voir non seulement la réflexion des nuages sur l’eau du Salar mais aussi des endroits secs pour prendre des photos avec l’effet de distance » ! Traduction: contre toute attente une partie du Salar est inondé! Nous n’en revenons pas de la chance que nous avons, c’est incroyable !! A cette époque de l’année, le désert est normalement sec ! Nous sourions tous comme des gamins toute la matinée ! On en profite au maximum, merci Pachamama !! 








Après avoir fait un million de photos, on va déjeuner dans un petit village proche de là. 



On passe ensuite par Uyuni pour rejoindre Potosi pour la nuit.
Demain nouvelle étape nous partons pour Sucre!

Voilà c'est la fin de ce Road trip inoubliable et c'est aussi et surtout grâce à Mathias et Murat avec qui on a partagé de supers moments! Alors pour finir cet article quelques photos de groupe! Et notre chanson pour ne pas oublier que la vie est belle (ce qui ne risque pas de nous arriver!!) Bobby McFerrin - Don't Worry Be Happy